July 1 2016
Je suis pendue à tes lèvres
Qui ne s’étirent que mollement
A l’affût de ta bouche
Qui reste fermée si souvent
Je guette tes regards mais ils s’abaissent généralement
Te referment sur toi et sur ta prison
La tristesse est infinie, Henri.
Comme un océan sans horizon et sans lumière,
Sans mouvement, sans avant, sans arrière
Tu flottes ta vie dedans en un trop long hiver
Tu crois qu’un courant te ramènera vers la terre
Attendre n’est pas la solution
Et cela ne date pas d’hier
Pourtant chaque jour tu peux choisir
De voir la vie autrement, de t’en sortir
De tenter de nouveaux mouvements et de sourire
Jusqu’à présent tu sembles préférer languir
Et noyer ton présent dans tes soupirs.
Ta tristesse est infinie, Henri
Et continue de grandir.
Tu as beaucoup de peines,
Et j’en connais certaines.
Mais sourire n’est pas une trahison
Ni une forme d’oubli ou d’abandon.
Sourire, c’est savoir avec raison
Que le temps fait et défait les empires,
Que le meilleur n’est jamais loin du pire
Et que le bonheur est un idéal de l’imagination
La tristesse est infinie, Henri
Mais chaque jour tu peux choisir